Le développement durable c’est presque de l’histoire ancienne pour Habitat 35, qui a très tôt intégré l’enjeu énergétique. Le Grenelle l’a toutefois poussé à faire un « arrêt sur images ». Objectif : faire évoluer ses pratiques pour répondre à tous les enjeux posés : performance, coût, maîtrise des charges, mais aussi confort thermique et d’usage… Aujourd’hui, chaque projet est coécrit. Plusieurs scénarios sont chiffrés après diagnostic très complet. En amont, le travail est plus long, mais le programme définitif en phase APD n’est plus remis en cause jusqu’à la réception, ce qui optimise les coûts. « Nous faisons appel à une équipe de maîtrise d’œuvre dont l’architecte est mandataire et le bureau de contrôle est convié dès l’étude de faisabilité, explique Marie-Christine Godet, responsable Projets de site et requalification urbaine. Ce n’est pas du participatif puisque nous arbitrons toujours, mais il y a discussion et restitution des décisions. » En aval, Habitat 35 a aussi travaillé sur les outils de travail partagés (grilles de diagnostics, fiches d’autocontrôle des entreprises…). Chaque livraison donne lieu à un débriefing pour bâtir sur l’expérience.
Les locataires sont accompagnés et les consommations suivies pendant deux ans. La réhabilitation BBC de la résidence Chateaubriand, à l’Hermitage (Ille-et-Vilaine), témoigne de cette approche, au-delà du réglementaire, visant à livrer des logements où vivre normalement. Tout sera traité, y compris l’acoustique. Avec une expérimentation de la télérelève pour suivre les consommations. « Mesurer l’efficience des travaux est un nouvel axe de progrès », explique l’Office.
