Revue de presse

Le centre de formation des apprentis (CFA) s'apprête à démarrer un vaste chantier d'extension-réhabilitation. Il devrait démarrer fin 2009 et durer dix mois.

Trois questions à Jean-Marie Lucas, Directeur du centre de formation des apprentis :

Pourquoi se lancer dans une telle opération ?
La majeure partie des bÁ¢timents a été construite en 1975. Rien n'a été fait depuis, hormis le pôle bois réalisé en 2000. En plus de trente ans, la donne de l'apprentissage a évolué. D'une part, les locaux avaient été conçus pour recevoir au maximum 300 apprentis. GrÁ¢ce à l'essor des métiers du bÁ¢timent, dû en partie aux conditions de travail qui se sont sensiblement améliorées, nous accueillons aujourd'hui près de 700 jeunes en formation, essentiellement des apprentis et quelques pré-apprentis.
D'autre part, depuis que nous sommes sous la tutelle de la Région, responsable de la formation professionnelle, nos taches administratives se sont nettement accrues. Nous sommes aussi, par exemple, centre de formalités des entreprises. Tout cela nous a poussés à accroître notre personnel, lequel est passé de 14 personnes dans les années 70 à 42 aujourd'hui. Si bien que nous souffrons d'un sureffectif chronique dans nos locaux. La salle des professeurs (10 m 2 ) en est une bonne illustration.

Concrètement, sur quoivont porter les travaux ?
Il y a deux ans Ange Brière, le président de la chambre des métiers, a convenu de la nécessité du chantier. Ce dernier, sur le principe, portera sur une extension d'environ 500 m 2 afin de pouvoir anticiper pour les 20 ans à venir. Et sur une réhabilitation de la partie ancienne du CFA de façon à concevoir : un accueil, des salles de cours et un local des professeurs dignes de ce nom. Enfin, nous n'échapperons pas aux mises aux normes incendie et sanitaires.
Toutefois l'échelonnement de ce vaste chantier dépend du programme de financements (Région, Département, chambre des métiers, etc.) qui n'est pas totalement ficelé. Cela n'empêchera pas de lancer les premiers coups de pioche, disons au dernier trimestre 2009. Pour une durée d'une dizaine de mois.

Des efforts particulierssont-ils prévus pour cette construction-réhabilitation ?
Bien entendu. Il me semble que c'est le rôle d'un organisme de formation, a fortiori très axé sur les métiers du bÁ¢timent, d'amorcer la pompe de l'éco-construction et du développement durable. Une récente enquête a démontré que les artisans du pays de Fougères étaient un peu à la traîne en la matière. À nous de montrer l'exemple aux quelque 700 jeunes d'Ille-et-Vilaine concernés professionnellement par les nouvelles techniques de construction. Nous souhaitons donc que le CFA devienne une vitrine en ce domaine. Le cahier des charges, confié au cabinet d'architectes Tricot, préconise donc des normes proches de la Haute qualité environnementale (HQE). Par ailleurs le bois devrait être omniprésent dans ce chantier.